Une de ces démarches est de soumettre à l’évaluation l’Indice sur le Budget Ouvert (IBO), un outil qui permet d’estimer la qualité et le nombre d’informations que le gouvernement met à disposition du public. Menée par la MSIS-Tatao et néanmoins membre de la Plate-forme Nationale des Organisations de la Société Civile de Madagascar, sous l’égide de l’International Budget Partnership (IBP), cette évaluation a concerné le Ministère des Finances et du Budget, l’Assemblée Nationale, la Cour des Comptes et plusieurs communes urbaines et rurales.
Les résultats de l’Evaluation sur le Budget Ouvert (EBO) 2017 pour Madagascar ont été dévoilés lors d’une cérémonie de restitution le 01er mars 2018 à l’hôtel Colbert Antaninarenina.
Ainsi, Madagascar a obtenu les scores de :
- 34 sur 100 sur le niveau de la transparence budgétaire comparé aux autres pays de la région (la moyenne étant 60 sur 100)
- 9 sur 100 sur le niveau de participation du public au processus budgétaire
- 28 sur 100 quant au contrôle budgétaire par la législature et l’audit.
Des chiffres qui démontrent les faiblesses de la gouvernance en termes de transparence, surtout dans le domaine de la participation civile, mais sont néanmoins encourageants au vu de l’évolution de ces scores depuis les dernières évaluations de 2013 et 2015.
Des recommandations ont été émises par l’International Budget Partenership (IBP) à l’issue de cette évaluation. Elles sont surtout axées sur une meilleure implication des citoyens par la multiplication des systèmes d’échanges entre les représentants du public et de l’Exécutif, assurer des outils de contrôle et une législation forte qui permette un contrôle budgétaire fiable et indépendant.
Des encouragements réitérés par les partenaires comme l’Union Européenne et l’Unicef qui ont soutenu Madagascar dans ces démarches. Elke Wisch,la représentante de l’Unicef a d’ailleurs souligné dans son allocution, « l’Unicef travaille avec le Ministère des Finances et du Budget, ainsi qu’avec les ministères sectoriels pour que les informations budgétaires sur les allocations soient fournies aux citoyens, mais aussi avec les sociétés civiles dans les suivis et contrôles ».
Cette séance de restitution sera suivie de deux jours d’ateliers avec les acteurs budgétaires pour les sensibiliser à la transparence et aux documents budgétaires, et ce, pour un meilleur renforcement de la participation citoyenne dans tout le processus budgétaire.