Rendre le projet de Loi de Finances le plus lisible et compréhensible possible. C’est, selon le Directeur de cabinet du Ministère de la Justice, un des objectifs de la transparence budgétaire. Celle-ci consiste également à montrer et à démontrer la redevabilité du Gouvernement et des principaux acteurs dans la rédaction et la présentation de plusieurs types de rapports d’exécution au cours des diverses étapes de son exécution. « Le Ministère des Finances et du Budget doit s’employer activement à faciliter la compréhension du processus par les citoyens et les organisations non gouvernementales », avance ce Directeur de cabinet du Ministère de la Justice. « Le budget est le document fondamental en matière de politique gouvernementale. Il doit être exhaustif, et couvrir l’ensemble des dépenses et des recettes de l’Etat », poursuit-il. C’était ce jour, lors d’une conférence débat sur la « transparence budgétaire et redevabilité sociale », à l’Amphithéâtre de l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes à Tsaralalàna.
Dans la réalisation de ces objectifs, le Ministère des Finances et du Budget, à travers la Direction Générale du Budget, a entrepris diverses initiatives comme l’élaboration du budget des citoyens. Il s’agit d’un document simplifié de la Loi de Finances traduit dans les trois langues les plus parlées sur le Territoire Malagasy, conformément aux normes et pratiques internationales à savoir le malagasy, le français et l’anglais. Selon les explications du Directeur des réformes et de la formation au sein de la DGB, Raoilisoa Harilala Onintsoa, plusieurs documents sont publiés sur le site du MFB et celui de la DGB pour asseoir cette transparence budgétaire, et les informations ont été consolidées dans le budget 2017 pour faciliter la lecture du projet de Loi de Finances.
Toujours selon ce responsable, les comptes-rendus aux citoyens et aux parlementaires sont réalisés en général dans le respect des délais requis. A titre d’exemple, le projet de budget du Gouvernement doit être soumis suffisamment à l’avance au Parlement, de façon à ce que ce dernier puisse l’examiner comme il convient. « Il ne faut, en aucun cas, qu’il soit présenté moins de 3 mois avant le début de l’année budgétaire. Et, le budget doit être approuvé par le Parlement, avant que l’année budgétaire ne commence », précise le Directeur de cabinet de la garde des sceaux. « Le Parlement doit avoir la possibilité et les moyens d’examiner de près les rapports budgétaires lorsqu’il le juge nécessaire », ajoute ce haut responsable, toujours lors de la conférence débat.
Cet évènement entrant dans le cadre de la célébration du 20ème anniversaire de l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes (ENMG) vise la promotion de la transparence. « L’organisation de cette conférence répond à un de nos objectifs qui est de mettre en place une plateforme d’échanges et de discussions. En plus des étudiants, nous ciblons également le public. C’est un nouveau format d’échanges que nous lançons. Cette fois-ci, nous nous attendons à une prise de conscience collective sur la promotion de transparence budgétaire et la redevabilité sociale qui figurent parmi les cinq principes démocratiques de la bonne gouvernance », avance pour sa part, le Magistrat et Directeur général de l’ENMG, Rasamimamy Angelain.
Lantoniaina RAZAFINDRAMIADANA