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Le conseil d’administration du FMI approuve un accord au titre de la FEC d’un montant de 312,4 millions de dollars en faveur de Madagascar

Le paquet d’aide financière sur 40 mois soutiendra la mise en œuvre de l’ambitieux programme de réforme économique des autorités visant à favoriser une croissance durable et inclusive et à réduire la pauvreté.
Les réformes seront concentrées sur le renforcement de l’espace budgétaire pour permettre les investissements et les dépenses sociales indispensables, l’amélioration de l’environnement des affaires, l’avancement du programme de lutte contre la corruption et de gouvernance, et le renforcement du cadre de politique monétaire ainsi que le soutien de la stabilité financière.
Les perspectives macroéconomiques de Madagascar ont été affectées par la faiblesse de la demande extérieure et intérieure en raison de la pandémie, annulant les récents progrès en termes de revenu par habitant et de réduction de la pauvreté.
Washington, DC : Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd’hui un accord de 40 mois au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de Madagascar d’un montant équivalant à 219,96 millions de DTS (environ 312,4 millions de dollars, ou 90 % de la quote-part).

La décision du Conseil d’administration ouvre la voie au décaissement immédiat de 48,88 millions de DTS (environ 69,4 millions de dollars). Cet accord au titre de la FEC fait suite à l’aide d’urgence du Fonds en faveur de Madagascar en avril 2020 pour 122,2 millions de DTS (environ 165,99 millions de dollars ou 50 % de la quote-part) et en juillet 2020 pour 122,2 millions de DTS (environ 171,9 millions de dollars ou 50 pour cent de la quote-part). Cet accord devrait aider à catalyser un soutien financier bilatéral et multilatéral supplémentaire.

Le contenu du programme tient compte des fragilités de Madagascar, y compris de sa forte exposition aux chocs climatiques, et se concentrera sur l’atténuation de l’impact économique de la pandémie, le maintien de la stabilité macroéconomique et la relance des réformes pour accroître et soutenir la croissance et réduire la pauvreté. Il vise à reconstruire et à renforcer l’espace budgétaire pour permettre les investissements et les dépenses sociales indispensables grâce à la mobilisation des recettes et à l’amélioration de la qualité des dépenses; à reprendre et faire progresser les réformes structurelles et les efforts de lutte contre la corruption et pour une meilleure gouvernance; et à renforcer le cadre de politique monétaire et la stabilité financière, tout en maintenant la stabilité des prix avec une flexibilité du taux de change. Le développement des capacités est crucial pour le succès de ce programme.

À l’issue des délibérations du Conseil d’administration, Mme Antoinette Sayeh, Directrice générale adjointe et Présidente par intérim, a fait la déclaration suivante:

« La pandémie de COVID-19 continue de faire d’importants ravages humains et économiques à Madagascar, remettant en cause les progrès sociaux et économiques récents et créant des besoins de financement budgétaire et extérieur. Le programme des autorités, qui sera soutenu par un nouvel accord au titre de la facilité élargie de crédit, se concentrera sur le soutien à la reprise économique et la mise en œuvre de réformes structurelles pour accroître une croissance durable et inclusive réduisant la pauvreté.

« Les autorités mettent en œuvre les mesures nécessaires pour créer un espace budgétaire pour les dépenses et les investissements sociaux indispensables. Il s’agit notamment des efforts de mobilisation des recettes à moyen terme et de l’amélioration de la qualité des dépenses publiques.

« Considérant que le risque de surendettement de Madagascar reste à un niveau modéré, les autorités prévoient de suivre une stratégie de gestion de la dette prudente s’appuyant sur des financements concessionnels pour accroître les investissements et sur l’amélioration de la gestion des investissements. Elles envisagent également d’élaborer des plans de contingence et d’atténuer les risques budgétaires, notamment en traitant le problème des passifs en lien avec la tarification des carburants et en mettant en œuvre le plan de redressement de la société JIRAMA avec l’appui de la Banque mondiale. Elles ont également élaboré une stratégie de gestion des risques de catastrophe pour évaluer et gérer les risques liés aux aléas climatiques.

« Les autorités ont progressé en vue de tenir leurs engagements en termes de transparence en lien avec la COVID-19, y compris avec la publication d’informations sur les dépenses destinées à atténuer la pandémie et la publication de contrats publics. Elles s’emploient à renforcer encore la transparence budgétaire et à mettre en œuvre les engagements de transparence non encore tenus.

« Pour améliorer l’environnement des affaires et attirer les investissements privés indispensables, les autorités se sont engagées à mettre pleinement en œuvre le cadre juridique de lutte contre la corruption. Elles prévoient également de continuer à améliorer le cadre de la politique monétaire, à développer et à renforcer le secteur financier et à stimuler l’inclusion financière. »

Source : FMI –

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